19 décembre 2006
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Haïkus
après notre nuit
les étoiles ne brillaient
plus comme avant
* * *
le lac scintille
et projette le reflet
d’une lune nacrée
* * *
lampes allumées
il fait encore très bon
finir la veillée
* * *
bougies allumées
accompagnent les amis
au bout de la nuit
* * *
un baiser volé
surprend la jeune femme ;
et gifle le sot
* * *
les pages blanches
remplies au fil du crayon
le chat noir, lui, dort
* * *
je cherche les mots
le chat noir sur mes genoux
à quoi pense-t-il ?
* * *
appareil photo
Svarting tire la langue
je saisis l’instant
* * *
en ce jour d’été
le champ de blé est vidé
le grenier rempli
* * *
dans la flaque d’eau
bien après la tempête
réfléchit le ciel
* * *
fourche oubliée
dans le champ de blé vidé
fermiers fatigués
* * *
des êtres humains
grouillent en bas sur terre
là-haut, des yeux voient
* * *
le froid de l’hiver
quand tu es partie au loin
sur moi est tombé
* * *
le chat de Geluck
en trois cases dessiné
tel un haïku, vit
* * *
un asiatique,
devant les jeux d’un enfant
s’étonne et rit
* * *
le chat sautille
de part en part comme un fou ;
mouche envolée
* * *
elle porte sur moi
dans le bus qui s’éloigne
son regard triste
* * *
surpris par un bruit
il baille et s’étire ;
le chat se rendort
* * *
je me réveille
autour de moi, mes trois chats
me fixent sans bruit
* * *
lové contre moi
le chat serre ses griffes
de contentement
* * *
à l’arrêt du bus
masse compacte, transie,
la foule attend
* * *
les heures passent
je termine mon roman
la bougie faiblit